Dimanche 27 septembre 2020 – Investiture de Monseigneur Laurent BREGUET comme recteur de Saint-Louis-des-Français.

Lectures du 26° Dimanche ordinaire A

Frères et Sœurs,

Nous venons d’entendre dans l’Évangile la parabole des deux fils. Elle s’inscrit dans le droit fil des enseignements du Christ, concernant ceux qui se considèrent comme « juste » et qui estiment n’avoir pas besoin de conversion, et ceux qui se reconnaissent « pécheur » et qui s’efforcent de changer de vie.

La comparaison s’éclaire d’elle-même dans le récit : C’est celui qui a d’abord dit « non » qui fait ce que son père lui demande.

Celui qui a répondu oui va finalement refuser de faire ce qu’il a dit.

Cette opposition illustre la manière dont les chefs des prêtres et les anciens ont réagi à la prédication de Jean Baptiste. Ils ne l’ont pas cru.

Les autres, publicains et prostituées, y ont cru. Les seconds passeront avant les premiers dans le Royaume.

Il nous faudra du courage, de la force d’âme, de la bienveillance et de la douceur,

2. Frères et Sœurs,

Cette parabole des deux fils nous concerne, cette histoire ne serait-elle pas la nôtre ? Ne serions-nous pas les deux à la fois ?

Même si notre premier mot à Dieu est souvent non à cause de notre égoïsme, c’est l’acte qui suivra qui importe vis-à-vis de Lui comme vis-à-vis des autres. L’Évangile dit du premier fils que : « S’étant repenti il y alla. »

Obéir, n’est-ce pas aimer ? Cette parabole nous enseigne une chose de grande importance : Notre manière de vivre doit s’inspirer de notre Foi, qui est une rencontre avec le Christ qui nous ouvre à l’amour de Dieu et du prochain à l’accueil et au service.

Notre témoignage est urgent pour notre monde marqué par la pandémie du coronavirus, et fragilisé par la crise économique et sociale qu’elle génère et qui va durer.

Il nous faudra du courage, de la force d’âme, de la bienveillance et de la douceur, mais aussi du discernement pour prendre les bonnes décisions.

Pourtant, le Pape François aime rappeler que le chrétien est un « cyrénéen » en faisant référence à Simon de Cyrène aidant le Christ à porter sa croix.

3. Frères et Sœurs,

Notre société est également affaiblie de l’intérieur par l’individualisme du « chacun pour soi », où chacun semble décider tout seul ce qui est bien et ce qui est mal, sans faire référence aux commandements de Dieu et à la voix de l’Eglise.

Dans nos vieux pays de chrétienté, l’Eglise est en train de devenir une minorité constituée de communautés de moindre importance, qui devront être plus étroitement unie autour du Christ si elles veulent subsister dans ce contexte d’indifférence généralisée.

Devant la dureté de ce monde de plus en plus éloigné de Dieu où l’argent est idolâtré, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres, laissant des quantités de personnes au bord du chemin. Pour les chrétiens, le risque est réel de se décourager et de se mettre à distance pour se protéger.

Pourtant, le Pape François aime rappeler que le chrétien est un « cyrénéen » en faisant référence à Simon de Cyrène aidant le Christ à porter sa croix.

La devise de Saint Louis : « Plaire à Dieu »

4. Si nous nous aidons les uns les autres à porter nos croix, alors, les hommes tourneront leur regard vers ces communautés restreintes en nombre, certes, mais rayonnantes, parce qu’habitées par des chrétiens « disciples-missionnaires » dont la Foi est attractive et contagieuse.

Frères et Sœurs,

Dans cette paroisse qui lui est dédiée nous avons un modèle de vie évangélique, en la personne de Saint Louis dont la devise était « plaire à Dieu ». Nous célébrons cette année les 750 ans de sa mort.

Ce grand Roi civilisateur fut à son époque un témoin du Christ par les grandes qualités humaines et chrétiennes qui furent les siennes. Il a su rayonner la joie de l’Évangile avec l’humilité et la force de l’Esprit Saint pour faire advenir un monde meilleur, apaisé, plus humain, et plus juste.

Le Pape François aime parler des « saints de la porte d’à côté ». Amis, parents, voisins, ou personnes que nous croisons dans la rue ou avec qui nous travaillons.

Frères et Sœurs, je m’efforcerai de faire de Saint Louis, avec la grâce de Dieu, une paroisse accueillante et vivante pour que chacun soit heureux d’y vivre sa Foi, et se sente chez lui.

5. Que Saint Louis nous obtienne la grâce d’être de ces saints là, qui, comme lui, œuvrent pour la paix et la concorde par leur sérénité, leur accueil, leur ouverture aux autres et leur façon d’écouter, voire de conseiller.

Et que la Vierge Marie nous obtienne la grâce de reconnaître dans les plus pauvres de nos frères, son propre Fils, quelque soit la forme de leur pauvreté, et d’ouvrir notre cœur à leur détresse avec bienveillance, à travers notre compréhension et notre proximité. En retour nous serons comblés par leur simplicité et leur richesse de cœur, bien au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

En me recommandant à votre prière, c’est dans cet esprit, qu’avec les chapelains et les prêtres de la communauté, et avec vous, Frères et Sœurs, je m’efforcerai de faire de Saint Louis, avec la grâce de Dieu, une paroisse accueillante et vivante pour que chacun soit heureux d’y vivre sa Foi, et se sente chez lui.

AMEN

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