Dimanche 28 mars 2021, Saint-Louis-des-Français

Frères et Sœurs,

En ce dimanche des Rameaux, s’ouvre la Semaine Sainte. Nous allons accompagner le Christ sur ce chemin qui va de Béthanie au Calvaire et du Calvaire à la Jérusalem céleste, là où se fixera à jamais notre destinée éternelle, celle du bonheur en plénitude si nous le voulons.

Dans le récit de la Passion que nous relate l’évangéliste Saint Marc, nous avons entendu :

Que de Béthanie, Jésus se rendait à Jérusalem pour la Pâque, pour l’ultime Pâque.

Il y reçoit l’hommage royal du peuple qui rêvait de Le voir monter sur le trône de David, sans encore savoir que son Royaume n’était pas de ce monde, – et que, pour régner, dans la gloire de Dieu, et dans le cœur des hommes, Il lui faudrait d’abord être couronné d’épines et hissé sur le trône de la Croix.

Nous avons entendu que de Béthanie, où Il venait de partager le repas de l’amitié avec Simon le lépreux et quelques autres, Jésus se dirigeait vers le Cénacle pour y instituer le banquet eucharistique, sacrement de Sa présence et repas de l’Amour universel.

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Que de Béthanie où Il avait pleuré la mort de Lazare et goûté l’amitié de Marthe et de Marie, Jésus se dirigeait vers Gethsémani où bientôt Il allait vivre l’angoisse de la mort qui L’attendait et subir la trahison de l’un des siens.

Nous avons entendu que de Béthanie, où une femme avait répandu sur lui le précieux parfum dont on oignait aussi les morts, Jésus avançait vers Jérusalem où L’attendait le tombeau de Joseph d’Arimathie.

Que de Béthanie, où Il avait rendu la vie à Lazare, Jésus s’acheminait vers sa propre Résurrection pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.

Frères et Sœurs,

Le récit de la Passion du Christ nous permet d’entrer plus avant dans la profondeur insondable du mystère de l’amour du Christ-Sauveur.

« Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pour juger le monde, mais pour que, par Lui le monde soit sauvé. » ( Jn 3, 16)

C’est librement que le Christ  offre  sa vie afin de partager nos souffrances et notre mort pour que nous puissions participer à sa Résurrection, objet de notre Foi et source de notre Espérance.    

Par les Evangiles nous connaissons les acteurs historiques de la Passion et de la mort du Christ : ce furent les chefs de son peuple,  Judas qui L’a trahi, et Ponce Pilate qui s’est illustré par sa lâcheté en ordonnant son crucifiement.

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Les motifs du procès et de la condamnation de Jésus mêlaient intrigues politiques et intérêts religieux.

Mais la vraie cause de la Passion et de la mort du Christ, c’est le péché des hommes de toutes les nations et de toutes les générations et par conséquent notre propre péché. Il faut prendre conscience de cette réalité pour entrer vraiment dans la Semaine Sainte.

Le Christ crucifié du Golgotha est devenu l’Homme de tous les temps, depuis les origines jusqu’à la fin de l’histoire humaine.

Le Christ est en procès et le sera jusqu’à la fin des temps.   

Le souvenir de Sa mort nous rappelle toutes les croix qui existent dans notre monde : les souffrances de ceux et celles qui sont victimes de la haine, de la violence, de l’indifférence parmi eux les enfants dont  l’innocence est bafouée, les femmes humiliées et maltraitées, les innocents torturés et injustement condamnés, les chrétiens  persécutés en haine de la Foi et pour leur fidélité à l’Evangile, qui préfèrent la mort au reniement.

Frères et Sœurs,                                

Que cette Semaine Sainte soit pour chacun de nous un chemin de conversion, pour que nous puissions confesser avec  le centurion figé au pied de la Croix « Vraiment cet homme était le Fils de Dieu ».

AMEN

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